Terrains d’action – Dynamiser l’urbanisme durable et local

Le terrain d’action 3 est le premier à avoir été mis en œuvre, sous la responsabilité de Robert Kulzer qui résume ainsi son expérience : « La valeur ajoutée des terrains d'action, c’est d’abord la coopération qu’elle permet ». Ces terrains d'action sont définis à partir de caractéristiques distinctes par rapport au reste de la ville, comme une croissance démographique supérieure à la moyenne ou une mutation économique. Par exemple, le terrain d’action n°3 hébergeait auparavant deux vastes zones à réhabiliter. Le principe est le suivant : une fois le terrain d’action prioritaire identifié, la ville déploie des moyens exceptionnels sur une période d’au moins cinq à sept ans dans une démarche multidisciplinaire. D’une part, cela permet de créer des synergies entre les projets en cours de réalisation ou en prévision, et d’autre part, d’élaborer collectivement de nouvelles idées de projets au sein du terrain d’action. Ce qui rend cette coopération si unique : le concept des terrains d’action a été directement intégré aux stratégies d’urbanisme et à la gestion de ces terrains, ce qui a permis d’aborder l’ensemble de ces projets de façon transversale avec les responsables municipaux et les acteurs locaux. Le travail s’effectue au-delà des frontières administratives, plus précisément par la recherche et la prise de contact avec d’autres services spécialisés ou des arrondissements voisins.

Le terrain d’action 3, situé autour de la gare de l’Est et des quartiers de Ramersdorf et Giesing, a été lancé en 2016 et représente le premier des neuf terrains d’action prévus jusqu’à présent. Il s’agit d’un espace d’expérimentation permettant de tirer des leçons sur le terrain et d’ajuster le fonctionnement des terrains d'actions à long-terme. Au sein de ce quartier en particulier, la dynamique se traduit avant tout par une forte croissance démographique, des mutations économiques ainsi que par des enjeux sociétaux de taille. Trois questions principales sont au centre de l'attention : (1) Comment ce lieu peut-il évoluer de l'industrie classique vers un site tertiaire moderne et avec quelles conséquences pour les espaces de vie et de travail ? (2) Comment redistribuer l’espace de manière à préserver les espaces verts et mieux s’adapter au changement climatique ? (3) Comment continuer à offrir des infrastructures sociales et des logements abordables à une population en constante augmentation ?

Ce terrain d’action se trouve en pleine transition depuis 2020 : M. Kulzer et son équipe ont pour mission de dynamiser le développement urbain durable en intégrant différents services spécialisés, des parties prenantes locales, et la participation des habitants. Depuis 2016, les priorités du terrain d’action ont évolué : les questions de protection et d’adaptation au climat ainsi que les enjeux de digitalisation ont considérablement gagné en importance. Cela se reflète également dans deux des projets actuels : (1) une stratégie de développement digital intégrée a été élaborée pour cette partie de la ville, qui aborde notamment les questions d’inclusion et de participation digitale ; (2) il est prévu de développer deux quartiers pilotes intégrés, climatiquement neutres et résilients dans ce terrain d'action. Ces deux exemples illustrent comment le terrain d'action a permis de développer des projets d’urbanisme innovants.

Munich utilise cette première expérience pour lancer deux nouveaux terrains d'action ; l’un à Neuperlach, l’autre dans le centre-ville dont le réaménagement a commencé.